Comme la petite robe noire qui passe partout, un jean bien coupé, le Chino qui tombe parfaitement, le pull Saint James est un « Must Have » dans son armoire. Je ne m’embarque pas dans un article mode mais vous propose de découvrir cette belle entreprise car le fabricant de pulls marins et de marinières se lance dans la visite d’entreprise afin de faire découvrir son savoir-faire traditionnel. Son atelier se « déshabille » pour vous si l’on me permet l’expression !
Une visite d’entreprise qui m’aille bien
Savez-vous quel est le lien entre l’ail, l’oignon et le chandail marin ? Avez-vous une idée des étapes de fabrication d’un pull marin Saint James ? Connaissez-vous l’histoire de ce fleuron du textile français ? Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, les tricots Saint James vous permettent de découvrir leur histoire et leur savoir-faire traditionnel unique. Découvrez comment on fabrique un vêtement Saint James, du contrôle des fils à l’assemblage en passant par la découverte des matières premières textiles.
C’est une histoire de marins près du Mont Saint-Michel
L’entreprise Saint James s’est installée vers 1850 dans le petit village qui porte son nom et qui se trouve à quelques kilomètres du Mont Saint-Michel.
A l’origine, les pulls Saint James étaient portés par les marins qui pêchaient la morue à Terre-Neuve. Les pulls étaient tricotés avec la laine à peine dessuintée afin d’assurer isolation et chaleur. Dit imperméables car la maille est si serrée, les pulls Saint James sont également portés dans l’armée française (Marine Nationale, Armée de Terre, Armée de l’Air). Virement de bord un siècle plus tard, Saint James arrête son activité de filature et de teinture afin de se consacrer à la production des chandails. Séduits, les amateurs de voile portent aussi le pull Saint James. Une nouvelle usine est alors construite dans les années 1970 et aujourd’hui ce sont plus de 15 000 mètres carrés qu’occupent 300 salariés afin de produire les collections Saint James.
Avoir le vent en poupe
Pour séduire les plus jeunes, les cadres de 30 à 45 ans, Saint James a créé des modèles dans l’air du temps, « en conservant son authenticité ». « Il ne s’agit pas de les déguiser en marin », indiqueLuc Lesénécal. Le bleu et le blanc ont laissé place à la couleur, le « casual chic » s’affirme.
Saint James a longtemps appartenu à la famille Bonte et depuis 1990, elle appartient aux cadres de l’entreprise. Elle résiste à l’appel des fonds étrangers mais cela n’empêche pas que ses produits sont exportés aux 4 coins de la planète : Etats-Unis, Corée, Japon, Colombie, Mexique… 30 % des ventes sont réalisées à l’export. Une expansion au-delà des océans.
Ambassadeur du « pôle d’excellence et du savoir-faire »
Luc Lesénécal, le patron de Saint James, vient d’être nommé par Laurent Fabius, « Ambassadeur du pôle d’excellence et du savoir-faire ». Sa mission « sera d’identifier, dans chaque région, une entreprise qui se développe à l’export et qui soit prête à organiser des visites dans son usine », indique le dirigeant. Si Comptoir Des Entreprises peut aider, n’hésitez pas à nous appeler Monsieur Lesénécal 😉 Une visite que nous avons hâte de découvrir ! N’hésitez pas à nous faire votre retour si vous mettez les voiles pour aller à Saint James.
