Pour le plaisir des yeux, découvrez le travail du photographe perpignanais Jean-Christophe Milhet dans les coulisses de la célèbre marque Les Toiles du Soleil qui a reçu le label Entreprise du Patrimoine Vivant. A travers ses clichés, un savoir-faire ancestral est mis en lumière : celui du tissage catalan de Saint Laurent de Cerdans, avec l’entreprise Les Toiles du Soleil.
Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Je m’appelle Jean-Christophe Milhet, je suis photographe indépendant, à Perpignan et membre de l’agence Naturimages. Si je me suis spécialisé dans la photographie environnementale et d’illustration, c’est en partie dû à ma passion pour la nature, mais aussi pour l’humain et son impact sur son environnement, qu’il soit positif ou négatif. Pour faire bref, j’essaie simplement de témoigner de ce qui m’entoure et m’intrigue, au travers de mes images…
Pourquoi avez-vous choisi de photographier les coulisses des entreprises ?
Photographier les coulisses des entreprises ne représente pas la majorité de mon activité photographique, mais quand il s’agit d’entreprises relevant plus du patrimoine que de l’industrie c’est toujours un plaisir d’essayer de transmettre, en image, un savoir faire ancestral, une tradition sociétale ou simplement un bel artisanat. Mais pour être juste, je dirai que c’est avant tout ma curiosité qui me pousse tous les jours à faire ce métier, interroger mon environnement et apprendre à le connaître, qu’il soit naturel, social ou patrimonial.
Qu’est-ce que cela vous a inspiré de photographier Les Toiles du Soleil ?
Les Toiles du Soleil… Que dire… Whaow ! M. Quinta, le directeur artistique de la marque sait valoriser ses tissus au travers de magnifiques bayadères (= un tissu bayadère présente « de larges rayures) colorés et voir toutes ces couleurs émerger de leur atelier aux outils d’un autre temps, faits de bois et d’acier, aux murs grisés par le dépôt de la poussière de tissus, est une expérience extraordinaire. Et que dire des contre-jours, et autres jeux de lumière, des lignes des fils de tissus aux multiples couleurs qui traversent cet environnement bétonné. Pour un photographe, c’est un terrain de jeu exceptionnellement graphique !
Qu’est-ce que vous avez cherché à transmettre en photographiant les coulisses de Les Toiles du Soleil ?
Principalement un savoir-faire. Un savoir-faire ancestral, actuellement reconnu dans le monde entier. Il faut savoir qu’il existe des boutiques Les Toiles du Soleil au Japon, au Chili, en Russie, au U.S.A. …etc… Ce tissu qui n’était destiné qu’au tissage des espadrilles et des vigatanes, grande spécialité de Saint-Laurent de Cerdans, est aujourd’hui devenu un produit « fashion », tant par la qualité que par l’esthétique et qui partage son pas de porte, à Moscou par exemple, avec celui des maisons Hermès ou Chanel. C’est dire. En espérant que les ouvriers de l’atelier retrouvent, aux travers de mes images, la qualité de leur travail, et la beauté de leur environnement.
