Oenotourisme en France : on n’attire pas les mouches avec du vinaigre

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André Deyrieux Credit_Alain Reynaud

Aujourd’hui, je vous présente André. Il en connait un rayon sur le vin, les terroirs, les vignerons et son dada c’est l’oenotourisme mais attention, cela ne se résume pas à l’ouverture d’un caveau au bord d’une nationale ! Si on a des histoires à raconter, il y a de belles expériences à proposer.

Du conseil informatique à l’oenotourisme, une reconversion surprenante !

Initialement, André faisait “du conseil sur Internet”. Il monte sa boite, se fait racheter par une grosse boite du secteur, il y bosse 5 ans puis un jour, assis sur sa terrasse dans la Drôme, face aux vignes, il décide de changer de vie. BING BADABOUM

Une vue magnifique qui l’inspire, une passion pour le vin et encore rien de réellement concret dans le domaine de l’oenotourisme. Il décide de faire une formation de “Sommelier Conseil” et créé en 2006 son blog winetourisminfrance pour parler d’oenotourisme. Oui, cela fait 10 ans mais il garde la tête froide.

Dans le monde du vin, on ne sait jamais rien. Il faut rester humble.

Aujourd’hui, il partage son temps (je crois qu’il bosse la nuit !) entre :

  • le partage de ses expériences et de ses bonnes adresses sur son site (et celui des autres)
  • l’organisation de salons sur le vin (comme celui sur les vins effervescents)
  • la formation sur le storytelling et l’oenotourisme (notamment)
  • la réflexion sur l’oenotourisme en France avec d’autres experts du secteur
  • le conseil aux vignerons ou aux territoires qui veulent miser sur l’oenotourisme (et qui ne savent pas comment faire)
  • le “militantisme”, pour un oenotourisme intelligent ! Vous savez, le fait de proposer une véritable expérience enrichissante pour les visiteurs, pas un attrape-nigaud où l’on va déguster deux vins et repartir avec une caisse car au final, on n’a pas dégusté 2 mais 4 verres de vin et que franchement, cela ne se fait pas de repartir “sans acheter un truc”…

Vous allez me dire, on a le même problème dans la visite d’entreprise…

L’oenotourisme OUI si c’est une véritable expérience pour les visiteurs

En France, le vin est un produit culturel. L’oenotourisme est donc une forme de tourisme culturel qui englobe le métier du vigneron, le territoire, l’histoire, le patrimoine… C’est un tout qui ne demande qu’à être mis en valeur grâce au storytelling car pour attirer des gens, il faut proposer quelque chose d’intéressant.

On n’attrape pas des mouches avec du vinaigre.

Même les petits vignobles ont des choses passionnantes à raconter et il n’est pas nécessaire d’investir beaucoup d’argent pour susciter l’intérêt des touristes. Parfois, pour une même balade, il suffit de changer le nom, l’accroche… intriguer, interpeler le visiteur ! Dans les pays de l’Est (Roumanie, Slovénie), ils sont très bons pour cela… Vive la légion romaine !

Avant, les vignes étaient des poubelles…

Je ne vous en dirai pas plus sur le sujet… Y’a qu’à aller discuter avec un vigneron pour qu’il vous éclaire sur ce sujet.

Oenotourisme : 3 coups de coeur d’André Deyrieux

Quand je demande à André quelles sont les belles expériences qu’il recommande, sa liste est longue… Voici une mini sélection :

  • Le parc de la vigne et du vin Duboeuf (Beaujolais) où des animations ludiques ont été imaginées pour vous faire découvrir leurs secrets des vignobles, leurs implantations et leurs techniques : cinéma dynamique, théâtre d’automates, film en 3D, muséologie, dégustations… Il y a même un mini train !
  • La cité du champagne de la maison Collet (Marne) vous propose aussi une immersion à la belle époque. Rien de bling bling et au contraire des parcours pour tous les goûts : la Maison Cogevi qui retrace l′histoire de la plus ancienne coopérative de Champagne et sa Vinothèque, cave renfermant une collection de plus de 30 000 bouteilles ; la Villa Collet au cœur des Arts Déco, ses expositions temporaires et ses quatre univers autour du Champagne Collet (gastronomie, galerie d′art, espace cabaret et univers Haute Couture) ; le Musée des Métiers du Champagne illustrant l’évolution des métiers de la vigne et du vin à travers une collection unique et authentique d′outils, incroyablement mise en scène. La visite se terminera en toute convivialité par la dégustation commentée d′une des cuvées emblématiques du Champagne Collet. Vous pouvez opter pour des visites simples, y ajouter des dégustations et des découvertes culinaires… 🙂
  • Le château Arsac a imaginé un parcours alliant vin et art et qui inclut évidemment la visite du chai bleu. Une belle balade, un jolie château, un beau parc, une jolie dégustation et encore une fois, un petit train pour ceux qui ont envie d’être tranquille…

Mais il y a aussi des découvertes plus intimistes comme par exemple dans l’Aveyron, un petit village nommé à juste titre Entre-Deux-Monts, perché en haut de la vallée du Tarn et qui servait au 17ème siècle (lors des guerres de réligion) à cacher le vin et les hommes. Ce village de caves semi-troglodytes est une “véritable révélation” pour André et une association regroupant quelques vignerons travaille à la préservation de ce lieu. L’été, ils organisent des visites et chaque année, il y a la fête du vin et des métiers d’antan.

En faisant du spiritourisme en Normandie, vous découvrirez que les basques ont joué un rôle primordial dans la naissance du cidre puisque ce sont eux qui ont planté des pommiers. Avant, la Normandie produisait du vin et c’était la région qui approvisionnait Paris en vin !

L’oenotourisme, c’est comme un archipel avec des îles qui ne sont pas forcément reliées.

Si vous vous intéresez au vin et à l’oenotourisme, n’hésitez pas à vous abonner à la newsletter d’André et à le suivre sur Facebook car c’est un véritable geek qui partage (beaucoup) et avec humour ses anecdotes et trouvailles sur le vin.

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J'ai le plaisir de vous faire découvrir les savoir-faire français au travers de mes reportages et interviews. Je me laisse porter par ce que m'inspirent mes rencontres, mes échanges. J'adore les vieilles boites, qui ont de belles anecdotes à raconter. J'aime le subtile mélange entre tradition et modernité ! J'apprécie l'engagement des hommes et des femmes qui ont décidé de fabriquer en France...

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