Céline est une jeune femme amoureuse de Marseille. Ville aux multiples quartiers, aux multiples ambiances, Marseille la cosmopolite est à redécouvrir sous ses yeux. Dénicheuse de bons plans (son blog ne sent pas que le savon de Marseille comme elle dit), Céline visite des entreprises marseillaises afin de rencontrer les hommes et les femmes qui font aussi l’identité de Marseille. On vous la présente et elle vous parle de sa visite chez Cristal Limiñana, un fabriquant de Pastis dans le coeur de Marseille (et dans le coeur des Marseillais).
Céline, c’est quoi cette histoire de Banane ?
Je suis à la fois directrice artistique et rédactrice web. Curieuse de tout, je suis avant tout une dingue de villes et je passe mon temps à chercher des adresses étonnantes, rencontrer des gens, chercher la pépite cachée au détour d’une petite rue. Mon blog La Banane, c’est un clin d’œil à l’accessoire culte des années 90 : le sac-banane, ce petit sac pratique dans lequel on fourre tout ce dont on a besoin. Après, j’aime bien aussi le côté cool et punchy qu’on entend dans la banane.
Pourquoi avoir créé ce blog et qu’est-ce que tu proposes comme expérience à tes lecteurs ?
J’ai créé La Banane pour pouvoir partager mes découvertes et inviter mes lecteurs à porter un autre regard sur Marseille. Qu’ils connaissent la ville un peu, beaucoup ou pas du tout. Je veux les inviter à pousser les portes et provoquer des rencontre avec des locaux, dans des lieux inspirants ou décalés.
Tu as récemment visité Cristal Liminana, pourquoi et qu’en as-tu pensé ?
Cristal Liminana, c’est une entreprise familiale de Pastis et une des très rares qui officient encore au cœur de la ville de Marseille. C’est avant tout une histoire assez représentative de ce que Marseille peut offrir, une entreprise où se mêle des influences venues des quatre coins de la Méditerranée, avec l’envie marquée de perpétuer un savoir-faire de qualité tout en le modernisant, en le faisant évoluer. C’est difficile de parler de pastis et de Marseille sans tomber dans les clichés mais ici c’est différent. L’accueil chaleureux et les explications de Maristella, l’arrière-petite-fille du créateur de Cristal, ajouté au côté insolite de cette usine située pas loin du centre rendent cette visite étonnante et très sympa. Et leurs produits sont diversifiés car on y trouve d’autres choses intéressantes comme de la vodka marseillaise.
Est-ce que tu fais régulièrement des visites d’entreprises ou franchement rarement (ce n’est pas une question piège) ?
J’adore l’idée d’être en immersion dans une entreprise, surtout quand il y a une notion humaine et patrimoniale. Les secrets de fabrication, c’est quand même génial. Je suis en contact avec d’autres entreprises à Marseille pour continuer mon exploration.
Quand on parle de Marseille, on pense au Vieux-Port, à la pétanque, aux navettes, au savon de Marseille. Y a-t-il des savoir-faire qu’on ne connait pas (encore) ?
Oui bien sûr. Marseille est une ville portuaire avec une histoire très riche en termes d’importation, d’artisanat, de fabrication. Comme partout, certaines entreprises disparaissent, d’autres résistent et de nouvelles font leur apparition. Il y a par exemple une étonnante ferme pédagogique qui produit des fromages bio au pied des tours dans les quartiers nord, des petites brasseries artisanales fraîchement créées, mais aussi beaucoup de couturiers et de créateurs textiles. J’ai rencontré récemment deux filles qui relancent le sac banane 100% Made in Marseille.
Toi qui connais bien Marseille, si tu devais proposer une journée de fada à nos lecteurs que conseillerais-tu de faire ?
Après un café matinal place de Lenche, dans le Panier, si vous êtes en forme, je conseille une virée à la calanque de Marseilleveyre. On part d’un tout petit port et c’est parti pour une marche de 40 minutes en longeant le littoral. On se sent loin de la ville avec les effluves marines et la végétation méditerranéenne. Après l’effort, vous voilà arrivés chez le Belge, une paillotte ouverte 365 jours par an. Après un bain de mer, installez vous pour siroter un verre ou manger une bolognaise à la bonne franquette ou une viande grillée. Puis retour en ville pour aller boire un verre au soleil couchant avec une des plus belles vues sur le Vieux Port, depuis le petit balcon de la Caravelle. Pour dîner, je dirai un poisson au Café des Epices ou une pizza à la Pizzeria de la Bonne Mère.
Et voilà, maintenant il n’y a plus qu’à aller faire un tour sur son blog, à attendre qu’elle fasse d’autres visites si vous souhaitez en savoir plus sur les savoir-faire marseillais !
