Kate Coto, entre fils et aiguilles, dans les coulisses des usines de textile

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Kate Coto, ou plutôt Catherine est passionnée de couture depuis… toute sa vie ! Cette drôle de dame, pleine d’humour a accepté de nous faire partager sa passion et surtout, de nous parler de ses visites d’entreprises.

Kate, peux-tu nous parler un peu de toi et de ton blog – katecoto.wordpress.com – ?

Je suis secrétaire dans un cabinet médical depuis 21 ans. Avant, j’ai tenu un petit magasin de vêtements pour enfants pendant trois ans, où je fabriquais avec mon associée tous les patrons et les vêtements ! Mon blog, je l’ai ouvert sur les conseils de mes deux filles pour partager ce que j’aime faire : couture et tricot. Après avoir testé un premier hébergeur, j’ai choisi de changer pour wordpress car je voulais changer un peu de ton et mon ancien hébergeur ne me le permettait pas. J’y raconte ce que je fais de mes mains, mais aussi mes émotions, mes joies, mes souvenirs, mes embrouilles avec la santé… tout ça avec le mot d’ordre que je me suis imposé : faire rire, amuser la galerie… Je parle de moi à la troisième personne car ça laisse de la liberté, je suis Kate Coto mais pas non plus tout le temps, je suis aussi très souvent Catherine ! J’ai ouvert mon blog car après le décès de mon père j’ai ressenti un tel manque, malgré ma famille autour de moi, qu’il me fallait faire connaissance avec d’autres gens, plus de gens… De plus, aucune de mes amies, ni ma mère, ni ma sœur ne partagent mon goût pour le tissu, le fil, la laine etc… et depuis que j’ai perdu mes grands-mères et ma grand-tante je me sentais bien seule… Je me suis fait une bande de copines incroyablement variée et j’en ai rencontrées des dizaines en vrai, certaines sont devenues de vraies amies, plus proches que celles qui habitent près de chez moi et que je connais depuis plus longtemps !

Tu es allée visiter la Manufacture Bohin. Peux-tu nous raconter cette visite en quelques mots ? Qu’est-ce qui t’a particulièrement marquée ? As-tu une anecdote particulière à nous raconter sur le sujet ?

J’ai adoré cette visite, car j’ai découvert que l’aiguille était une œuvre d’art et nécessitait un savoir-faire sophistiqué ! Finalement, la maniant quasiment tous les jours de ma vie depuis plus de 45 ans, je ne m’étais jamais interrogée sur l’origine d’une aiguille.

Comment est-ce que ça se fabrique ça ?

Pourtant, je suis curieuse et j’aime savoir comment les objets sont fabriqués. Je regrette de n’avoir pas été là un jour où les ouvriers sont en place ! J’ai été particulièrement sensible au moment où ils ont parlé des épingles à tête de verre de Murano car ce sont celles-là mêmes que j’enfonçais dans les lobes d’oreilles de mes poupées pour leur faire de jolies boucles d’oreilles.

Petite curiosité : Tu sembles être fan de singes ! Pourquoi ? Tu as même réussi à trouver un singe dans la visite de la Manufacture Bohin !

Ma fille aînée aimait beaucoup les singes, petite, et je pense que ça m’a influencée. Un jour j’ai terminé un de mes articles de blog en disant “salut mes ouistitis » et c’était parti. J’ai mis un point d’honneur à trouver un singe qui correspond à ce que je raconte. Je cherche sur le net, je scanne des livres d’enfants, je traque les singes partout pour alimenter mon blog. C’est un peu ouistitilant, il y a toujours un singe dans un tiroir. Le singe est proche de l’Être Humain, mais on peut lui faire dire des choses qui seront beaucoup plus drôles dans sa bouche que dans la nôtre.

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Tu nous as confessé être fan de l’industriel. Pourquoi ? As-tu fait d’autres visites d’entreprises ou est-ce la première ? Quelque chose à nous raconter ?

Je vis à Rouen et, quand j’étais petite, j’ai visité une filature dans le quartier de mon école. Il y en avait encore beaucoup dans notre région et dans la ville-même à l’époque ! (oui je suis née début 1962… « Cette année-là… », chantait Cloclo !). Puis, toujours autour de Rouen, j’ai visité la laiterie Gervais-Danone et à Quimper, la faïencerie Henriot. Je me suis également faufilée dans les coulisses d’une entreprise de filature et d’impression textile en Alsace, je pense que c’était à Wesserling, quand j’étais à l’école ESMOD à Paris. Ensuite, un atelier de verre en Finlande, un atelier de tapis à Kerouan en Tunisie, et j’ai été stagiaire chez Ozona à Yvetot près de Rouen une usine où l’on fabriquait des vêtements d’enfants. J’ai aussi visité le musée de Méru de la tabletterie et de la nacre où l’on fabrique encore quelques pièces pour montrer aux visiteurs. Voilà, je crois qu’on les a tous !

Effectivement, tu as de la bouteille dans le tourisme industriel !

Tu fais toi-même de la couture, as-tu des petits secrets de couture ou textile à nous dévoiler, un peu comme si nous visitions ton petit atelier à toi ?

Je n’ai pas vraiment de secret, j’aime le tissu à la folie, au point de garder des minuscules bouts, juste pour le plaisir de les regarder. J’adore aussi recycler des vêtements que j’ai aimés et qui sont trop petits ou usés à certains endroits mais dont il reste une partie exploitable. Alors, je débite tout en petits carrés et je les assemble pour faire des rideaux et housses de couettes. C’est à la portée de tout le monde, pas cher, pas difficile, et ça vous donne quelque chose de tellement émouvant et personnel !

Quels sont tes projets d’avenir ? As-tu une usine que tu rêverais de visiter ? Si oui, laquelle ?

Continuer le plus longtemps possible à fabriquer de petits vêtements pour ma petite fille qui a bientôt 18 mois, coudre et tricoter pour elle, pour mes filles. J’aimerais beaucoup visiter une filature, là où l’on fabrique les pelotes de laine !!! Du mouton à la pelote.

Ah, ça tombe bien, nous avons un très beau reportage photos à ce sujet, et de nombreuses entreprises à visiter !

La visite d’entreprise, Sexy Demain ? Que dirais-tu à ceux qui n’ont jamais visité une entreprise ?

Sexy, je ne sais pas… Je ne vois pas trop le rapport ! Lol. Je pense que l’industriel est à la portée de tous, c’est très concret. C’est toujours intéressant de voir les étapes de fabrication d’un objet et j’espère pouvoir découvrir encore plein de sites dont j’ignore l’existence… Kate.

Kate Coto

Merci à la charmante Kate de nous avoir accordé ce petit interview. Surtout, n’hésitez pas à lui rendre visite.

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