Cela faisait longtemps que je cherchais une illustratrice qui ose dessiner les coulisses d’une visite d’entreprise. Après plusieurs mois de recherche, nous avons découvert Emily et ses jolies dessins réalisés chez Les Anis de Flavigny. Elle nous raconte son parcours et comment elle en est arrivée là ! Qu’en pensez-vous ? Est-ce que cela vous donne envie de visiter Les Anis de Flavigny ?
Emily, votre parcours est atypique, peux-tu te présenter et nous expliquer comment es-tu devenue illustratrice professionnelle ?
Mes deux passions, les langues étrangères et le dessin, m’ont guidées sur un chemin extraordinaire : la communication verbale et visuelle. Raconter des histoires, c’est un lien humain depuis les mythes antiques à nos jours. Quand on connait l’importance de l’image dans notre monde actuel, doublé d’un texte bien traduit… Bref, c’est l’évolution numérique qui me permet de mettre ces passions au service de la communication et de la vulgarisation. Chaque projet est un nouveau défi. Et comme je suis curieuse de tout, c’est la troisième corde à mon arc pour être à l’écoute des attentes de mes clients.
Tes projets sont très variés : artiste voyageuse, illustratrice pour livres et journaux, guide carnétiste et aujourd’hui, illustratrice en entreprise. Y a-t-il un fil conducteur dans tes projets artistiques ?
Bien sûr ! Le fil conducteur de mon travail, c’est la rencontre. Avant tout projet, il y a une rencontre. Rencontre avec un futur public pour les livres illustrés, rencontre avec les gens dont je fais le portrait dans mes carnets de voyage, rencontre avec les entrepreneurs pour comprendre leurs valeurs, les objectifs de leur entreprise et les retranscrire en images percutantes.
D’où vient cette idée de raconter les coulisses des entreprises, leur savoir-faire ?
Issue d’une famille internationale, avec des parents entrepreneurs depuis de nombreuses générations, l’entrepreneuriat me fascine. Quand j’ai appris que mon grand-père, grand patron textile, avait inventé le tissu vichy pour le bonheur de Brigitte Bardot, j’ai adoré l’histoire ! Chaque entreprise nait d’un conte de fée qui ne demande qu’à être raconté. J’aimerais faire le lien entre les entreprises et leur public, illustrer leur identité.
Comment procédes-tu pour retranscrire ce que tu as vécu pendant une visite ?
En amont, un grand travail de documentation me permet d’arriver en terrain connu. Sur place, les oreilles et les yeux grand ouverts, une prise de notes en direct tant graphique que textuelle sera la matrice du reportage, comme un journaliste en somme. Puis les informations vont mûrir en atelier pour les retouches. Le reportage final contient ainsi la quintessence de la marque. Un mélange sensoriel en textes et dessins dans une mise en page esthétique : les émotions ressenties sur place passent ainsi vraiment au spectateur à qui on délivre un message fort.
Quelle entreprise rêves-tu d’illustrer ?
Il y a quelques années, j’ai eu la chance de réaliser des croquis au CERN, et c’était magique de dessiner au milieu des prix Nobel, dans la salle où a été découvert le boson de Higgs. L’opéra de Lyon, la mine de Zubiri, l’usine de conserves de thon au Yémen… Moi qui suis curieuse de tout, comment choisir ? Comme je vous ai dit : toutes les entreprises ont un conte de fée qui ne demande qu’à être raconté !