Peut-on encore s’habiller Made in France ?

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Peut-on encore s’habiller Made in France ? Est-on prêt à payer pour un produit 100 % Made in France ? Est-ce que le Made in France est un marché de nicheComment s’y retrouver : fabriqué en France, Made in France, conçu en France… ? En voilà des bonnes questions ! L’émission “Un Jour en France” de France Inter décrypte deux filières pour notre plus grand bonheur : la filière laine et lin en France. Une synthèse pour ceux qui n’ont pas la possibilité d’écouter l’émission en entier :

  • Les grosses filières n’existent plus comme celle à Roubaix qui était la capitale mondiale de la laine jusqu’à la première guerre mondiale – 9000 lainières…
  • En France on élève le mouton pour le gigot et non pour sa laine ! Où sont nos moutons français élévés pour la laine ? Quelques uns sont à Arles… Cette rareté s’explique pour deux raisons : le prix de la laine est ridiculement bas (max 4 euros / kilo de laine) et comment vendre ensuite le gigot qui n’a pas la taille “standard” (c’est comme l’histoire des fruits moches). La filature Fonty file 40 tonnes de laine qui provient d’Australie, de Nouvelle-Zélande…
  • La filière laine dans la Creuse se compose d’une 50aine d’entreprises actives (elévage bovin, teinture, filature, manufacture, broderie, tricot, design, création textile, tapisserie d’ameublement…). A ce propos, découvrez l’association LAINAMAC. 
  • Il y a un conflit entre l’industrie de la laine et l’écologie donc on ferme certaines unités de production qui sont trop polluantes et qui nécessiteraient des investissements trop importants pour pouvoir répondre aux normes environnementales. Il serait alors difficile d’être concurrentiel.
  • La filière Lin en France : on frole le 100 % Made in France même s’il manque la filature (il faut aller en Belgique). La France produit 70 % de la production mondiale de fibre de lin (Normandie, Nord). La filière est très vivante et les débouchés sont nombreux : linge de table, vêtement, nourriture…
  • INNOVER pour SE SAUVER : il faut se différencier notamment en utilisant de vieilles machines qui permettent de faire des produits exceptionnels.
  • Pour Thomas Hiriez l’un des fondateurs de la marque 1083 : changer le coût du travail est du ressort des politiques. Si on change notre modèle économique, cela change tout. Un concurrent achète 1 pour vendre 10 et nous achetons 3 pour vendre 10. On relocalise pour limiter les intermédiaires.
  • Pas de surprise, le Made in France est un marché de niche mais il est important que l’offre française perdure et soit diversifiée.
  • Intéressante remarque d’une auditrice : attention à ne pas culpabiliser les français qui ne peuvent pas toujours acheter français ou du moins pas acheter 100 % français au quotidien.

Et vous qu’en pensez-vous du “Made in France” ? Connaissez-vous des marques qui vendent des produits “Made in France ” à des prix raisonnables ? Pour vous, cela n’a pas d’importance ?

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J'ai le plaisir de vous faire découvrir les savoir-faire français au travers de mes reportages et interviews. Je me laisse porter par ce que m'inspirent mes rencontres, mes échanges. J'adore les vieilles boites, qui ont de belles anecdotes à raconter. J'aime le subtile mélange entre tradition et modernité ! J'apprécie l'engagement des hommes et des femmes qui ont décidé de fabriquer en France...

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