Haribo, un bonbon qui vous veut du bien !

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Haribo, vous connaissez la chanson…

Aujourd’hui j’avais envie de vous parler non pas d’Impôts (avis aux retardataires, aujourd’hui 27 mai, c’est le dernier jour pour déposer vos impôts version papier, à l’heure où je vous parle, il reste 2 heures…), mais bien de quelque chose d’autrement plus rigolo : Haribo ! En effet, le bonbon Haribo, vous en conviendrez, est un sujet beaucoup plus consensuel et fun que les impôts, même si on peut dire en quelque sorte que ceux-ci nous coûtent aussi bonbon (ou pas). En tout cas si l’on en croit la chanson, ou plutôt la célèbre ritournelle publicitaire : « Haribo, c’est beau la vie, pour les grands et les petits », on sera tous d’accord pour dire que cela est beaucoup moins vrai pour les impôts ! Enfin et c’est l’objet même de ce billet, Haribo, c’est l’occasion de parler un peu plus de tourisme industriel, de visite d’entreprises et de savoir-faire « Made In France »… Justement, ça tombe bien, Uzès est à 1 heure à peine de notre base et c’est là que l’on trouve la principale usine en France de la marque et son incontournable « Musée du bonbon », notre sortie familiale du dernier week-end.

Musée gourmand pour les grands, jeux sucrés pour les petits.

Pour être tout à fait honnête, l’objectif de cette visite ce week-end était surtout de répondre à ma gourmandise curieuse (l’inverse, curiosité gourmande, s’appliquant également), à un certain goût pour les bonnes choses que vous avez déjà j’espère un peu déguster en lisant mes précédents articles sur le Roquefort et la Mimolette. Haribo se trouvait également et depuis longtemps dans ma to do liste de visites dans la région dans la série « à faire en famille, car c’est sympa AUSSI pour les enfants ». Enfin c’était l’occasion de démontrer, s’il en était encore besoin, l’intérêt grandissant pour la découverte de nos marques et de nos entreprises directement sur le terrain. Un terrain industriel et touristique à la fois, qui est précisément au cœur du guide Comptoir des Entreprises. Pour ma part il s’agissait également d’apporter enfin quelques réponses in situ à quelques mythes fondateurs sur Haribo :

  • D’où vient le nom et qui est le fondateur ?
  • Made In France ? Ou Made In Germany ? Attention sujet qui fâche !
  • Le collagène ? La gélatine de porc ? Bon ou mauvais pour la santé ?
  • Et les caries et l’obésité dans tout ça ?
  • Bref, est-ce que Haribo c’est vraiment bon pour la vie ?

Du point de vue du Comptoir des Entreprises, les questions à creuser me semblaient plus celles-ci :

  • Pourquoi un musée du bonbon et pas une véritable visite d’entreprise industrielle ?
  • Enjeux de sécurité alimentaire et secrets industriels bien gardés ?

Du côté des enfants, les « en – jeux » étaient clairement plutôt :

  • Combien de fraises Tagada je peux mettre dans ma bouche au maximum ?
  • Quel est l’ingrédient « naturel » donnant cette couleur bleue aux bonbons Schtroumpf ?
  • Qui est monsieur Haribo, ou plutôt son fils, le célèbre garçon brun du logo ?
  • Pourquoi le Chamallows est mou et la réglisse noire ?
  • Comment fait-on pour mettre les « Car en Sac » et allons-nous faire la visite en Dragibus ?
  • La dernière, légèrement téléguidée par les parents, étant optionnelle : « Est- ce que c’est vrai que les bonbons ça donne des caries » ?

Réponses à certaines de ces questions à la fin de l’article 😉

Les grands, si vous êtes plus musée que visite d’usine

Ma première surprise, et déception disons-le, en arrivant à Uzès c’est qu’il s’agit vraiment plus de la découverte d’un musée, le musée du Bonbon donc, et de son immanquable boutique, le supermarché (rêve de gosse) du bonbon… que d’une véritable visite de l’entreprise mondialement connue. Autant ça se comprend d’un point de vue d’enfant, un musée du bonbon (et sa boutique) c’est mieux qu’une visite et un discours de guide trop long. D’un point de vue commercial, je pense avoir facilement compris également vu les paniers remplis en sortie de visite, mais pour les adultes avides de savoir et de connaissances industrielles ? Pourquoi tant de mystères ? Menons l’enquête… La dame de l’accueil m’expliquera très gentiment que, les normes d’hygiène de l’industrie du bonbon (à destination de nos enfants, rappelons-le) étant extrêmement exigeantes et l’usine ne disposant pas d’une infrastructure adaptée pour des visites touristiques, Haribo ne souhaite pas accueillir des visiteurs côté coulisses dans ces conditions. Déception du touriste mais compréhension des priorités d’une marque… Ah si seulement j’avais consulté Comptoir des Entreprises avant de me déplacer ! Cette politique est ainsi expliquée plus officiellement sur le site :

« La fabrication des produits HARIBO est régie par des standards d’hygiène et de qualité extrêmement élevés et normalisés sur le plan international. Cet “International Food Standard” (IFS) sert à garantir un maximum de sécurité alimentaire pour le consommateur. Cela signifie également, et malheureusement, qu’aucun groupe de visiteurs ne peut traverser les salles de l’usine afin de protéger l’ensemble des processus de production et d’emballage. Nous remercions tous les fans de HARIBO pour leur compréhension car nous ne pouvons donc pas proposer de visites dans les usines. »

Le visiteur avisé que vous êtes sûrement ne pourra pas s’empêcher de penser que les secrets industriels les mieux cachés sont aussi parfois les plus performants… Pour pallier ce manque, un des espaces du musée propose une installation et une mise en scène vidéo des principales étapes de la fabrication.

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Les enfants, n’oubliez pas votre brosse à dents !

Attention, loin de moi l’idée de dire que le détour ne vaut pas le coup. Au contraire, en famille on passe une après-midi, euh… très sucrée ! Dès l’entrée, petits et grands dévorent les quelques échantillons de bonbons nouveautés « à tester » et offerts avec le ticket d’entrée, en ce moment vous pourrez goûter en avant-première les bonbons « Orangina », à secouer si vous le voulez et qui picotent un peu sur la langue. Et hop, direction le musée avec une visite ludique et pédagogique d’une heure environ, avec encore plus de bonbons à gagner ! Comptez 2 heures minimum avec la visite du musée + la boutique + les jeux pour enfants devant le site. Côté tarif, comptez 7 € par adulte, 4,5€ pour les enfants de 5 à 15 ans et gratuit pour les enfants de moins de 5 ans (6 € par personne pour groupe à partir de 10 personnes, réservation au préalable). 1 tour de manège est offert par enfant, ça c’est pour le côté un peu…attractions. Côtés souvenirs, on ne vous fait pas un dessin, on vous a juste fait une photo ! Oui c’est aussi un bon plan shopping si vous avez un (gros) anniversaire en vue…

Dessine-moi un bonbon…

 

A l’instar d’un Maurice Chevalet ou d’un Fred & Jamy de « C’est pas sorcier » : « Alors, une usine à bonbon, comment-ça marche ? » Après les différents espaces du musée : Histoire, Publicité & Affiches, Fabrication & Salle des Machines, on retiendra les 3 grandes familles principales de bonbons :

  • Les Dragéifiés (bonbons croquants) : sont des bonbons enrobés de sucre type Dragibus, composés d’eau, de sucre et sirop de glucose : avec un processus de moulage, étuvage, chauffage, séchage, rajout de colorant, enrobage de sucre et enfin ajout de cire de Carnauba (issue des feuilles de palmiers tropicaux) pour l’aspect lustré.
  • Les Gélifiés (bonbons élastiques) : type Crocodile ou Ours d’or, avec un séchage plus long, sont brassés dans d’ immenses cylindres, puis intervient le rajout de cire d’abeille pour les lustrer et leur donner cet aspect caractéristique, brillant, lisse et qui ne colle pas. La particularité de ceux-ci étant bien dans l’ajout de gélatine, obtenue à partir de collagène prélevé sur la peau de porc ou de bœuf. D’où l’appellation parfois réductrice de « gélatine de porc », c’est ce qui leur confère cette élasticité si ludique pour les enfants et quelque peu « inquiétante » pour les parents…
  • Enfin les pâtes aérées (bonbons mous) : type Guimauve comme la Fraise Tagada ou Chamallows dont la pâte est aérée par des injections d’air comprimé ou levée à la manière des œufs en neige, s’en suit un moulage, puis un enrobage de sucre en poudre ou sucre glace et enfin un ajout de colorant.

Côté couleurs, arômes, goûts on y apprend que les arômes naturels (issus directement du fruit) sont rares parce que chers, les arômes sont donc reconstitués de manière chimique et industrielle pour copier le fruit, on parle d’arôme identique nature, et l’industrie du bonbon va plus loin : elle élabore des arômes artificiels qui sont légèrement modifiés pour être plus condensés en goût et donc plus productifs et bon marché… Et oui sans chimie pas de bonbons ! En tout cas de manière industrielle, on appelle ça l’alchimie du sucre (de canne ou de betterave). Si vous êtes un peu frustré de chaines de montage de bonbons et de confiserie industrielle en action, cette vidéo C’est pas Sorcier très explicite y remédiera (les veinards ils ont visités l’usine, eux !):

La salle des machines infernales (à faire des bonbons)

Le clou de la visite du musée à mon sens et de l’avis unanime des enfants, ce sont les machines que vous trouverez au sous-sol dans « La Salle des Machines ». Ne perdez pas les jetons qui vous seront remis à l’accueil car ils vous permettront d’actionner plus tard ces machines, d’observer le procédé industriel et de récolter directement des bonbons encore tout chauds ! J’avoue, j’ai encore le goût tiède des Floppy (la version Fraise Tagada sans sucre) en bouche. Mais pour moi, le meilleur moment c’est l’observation de la machine à mettre les « Car en Sac » tout simplement, si vous êtes amateur de ces petits réglisses enrobés de sucre et ressemblant à s’y méprendre à des cachets de pharmacie multicolores…

 

Voici en 9 photos et en résumé le procédé de fabrication des bonbons Ours d’Or que l’on peut observer grâce à une réplique d’une machine en miniature, le « Mini-Nid »

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Un bon bon point pour les enfants sages !

Si vous aimez les surprises et les découvertes sur le terrain, ne lisez pas la suite et rendez-vous au musée du bonbon à Uzès. Mais pour les impatients, voici les réponses aux questions posées plus haut :

  • Le nom Haribo provient des syllabes initiales de son fondateur Hans Riegel et de la ville qui a vu naître l’entreprise et qui accueille toujours le siège social, Bonn : Ha – Ri – Bo
  • Vous l’avez deviné vous-même, Haribo est bien Made In Germany, un point pour Angela. Mais Uzès est l’un des sites de production majeurs, où la marque a conclu des accords historiques avec Zan (le réglisse) et Ricqlés (entre autres soda à la menthe).
  • La gélatine s’obtient donc bien à partir de collagène extrait de la peau de porc ou de bœuf, mieux vaudrait demander l’avis de spécialistes en santé alimentaire (que je ne suis pas), ce sujet de la provenance animale d’un produit étant épineux ces derniers temps ! Je peux juste vous dire sans relancer de polémique ici qu’une gamme « Hallal » ou « Casher » est désormais disponible pour certains produits !
  • Idem pour les caries et l’obésité : je recommanderai de ne pas oublier le bon vieux slogan « 5 fruits et légumes par jour » or il est vrai qu’on ne voit pas assez de vrais fruits dans cette visite, plutôt des arômes naturels ou artificiels et beaucoup de chimie… Pour les caries on connait tous la solution, un partenariat avec Colgate, Sensodyne ou FluoCaril me paraîtrait cocasse à l’entrée du musée. On parle de deux belles industries florissantes…
  • Est-ce bon pour la vie, avec modération je dirai oui ! Pour les petits, et les grands, je dirai assurément !
  • On apporte dans cet article une partie de la réponse avec le refus de visite touristique de l’usine pour des raisons de priorités, d’infrastructure et d’hygiène. Un sujet très sensible pour Haribo, tant ils ont obtenu de nombreux labels de qualité et de sécurité alimentaire qu’ils ne souhaitent pas perdre au profit du tourisme industriel encore naissant…
  • Quant au secret industriel, je m’amuse à penser que cela fait partie de cette politique discrète… Malabar ou Carambar espionnant Haribo, ça sent la bagarre, ou la mauvaise blague !
  • Enfin pour la réponse aux questions des enfants, ce sont le(s) fruit(s) de leur imagination, alors envoyez-nous les réponses des vôtres, la vérité sort de leur bouche il paraît…enfin une fois leur bonbon avalé ! La seule réponse que je n’ai pas trouvée c’est l’origine du petit garçon brun au T Shirt jaune ?

Charlie et la confiserie

Ah au fait une dernière chose pour achever ce rêve de bonbons et cette ambiance de” Charlie et la chocolaterie” en taille réelle, voici quelques chiffres (source Haribo) qui feront sourire et un peu mal aux dents à la fois…

  • 1 Milliard de fraises Tagada sont consommées par an dans le monde !
  • La production annuelle de Dragibus est de 9726 kilomètres de long (Paris-Tokyo !)
  • Si on déroulait tous les rouleaux de réglisse Rotella produits en une année, mis bout à bout cela représenterait un trajet de la Terre à la Lune, soit environ 468 000 kms…

Ça laisse rêveur non ? Bonne visite du musée aux Papas et Mamans Haribo-bo et surtout bonne dégustation à tous les Hari-bo gosses !

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